• Dites -le…

     Un pari…
    Un pari stupide, jeu sans conséquence pour ceux qui l’avance… mais cruel pour ceux qui doivent le vivre. Nous vivons dans une petite bourgade au fin fond de la vieille Louisiane.

    Là presque tout le monde se connaît. Il n’y a pas de nouvelle qui ne circule avant que l’intéresser ne soit au courant. Une vieille maison appartenant à Madame Gouik, sert de restaurant, voir d’hôtel quand il arrive que les hommes soient un peu trop éméchés pour rentrer chez eux, sachant bien que les femmes  seront là pour les accueillir les bras ouverts et la poële à la main.


    Elle en a vu la vieille Madame Gouik… pourtant, elle ne semble pas vieillir comme les autres. Tous ceux de son âge sont soit partis pour un soit disant monde meilleurs… ou sont presque grabataires. Trois sont restés en plus ou moins bonne forme et là encore… il y a à dire. Madame Gouik et les trois autres vont sur leur cent vingt-et une années.


    Jane Philippe et George , deux frères et une soeur suivent la vieille de quelques années. Il faut dire que, lorsqu’il étaient jeune, ils étaient toujours ensemble ces quatre là. Les plus mauvais de tous, c’étaient eux. La violence eux, les objets qui disparaissaient eux, bref, bien souvent eux. On en a profiter bien sûr et divers choses leur ont été attribuer.

     


    Il y a pourtant un fait bien sombre qui reste attaché à cette petite bande de galopins. A l’époque, les quatre gamins étaient de vrais casse-cou. Mais ce n’était pas eux qui s’était retrouvé avec une jambe cassée ou un bras, une épaule luxée… Le pauvre Jacques Lewis lui est rester paralyser . Pourtant, d’après les dire des enfants, il ne s’est rien passé de vraiment dangereux.

     

     

    Dix gamins le diable au corps, lâché dans la nature après la moisson; au moment ou tous le monde est épuisé d’un labeur éreintant ou les hommes et les femmes ne souhaitent qu’une seule chose, un peu  de repos être tranquille. Alors, les gamins pouvaient s’en donner à coeur joie et ils ne s’en privaient pas.

    On avait retrouvé Jacques étendu dans l’ancien prés d’Alphonse Miquieuc, un vieux londonien venu se perdre en Louisiane et croyant pouvoir profiter des gens peu instruits. Il avait dû revoir ses principes et ravaler ses airs. Le docteur Klouc l’avait bien souvent soigné pour ses plaies et bosses; mais, à force, il avait compris et était devenu un membre accepter par la communauté, mais bon, il ne trouva jamais de femme.


    Quand il mourut sa ferme et ses terres sont revenues à la communauté, mais pas le prés qui était lui aller savoir pourquoi léguer aux enfants . Une farce de vieux sans aucun doute! Cela à fait bavé bien plus d’une langue. Mais toujours est-il que le près est aux gosses… C’est toujours là qu’ils se retrouvaient après leurs corvées et après la messe du dimanche et là aussi ou il se passait de bien étrange chose.

    Mais ce n’est pas encore le moment d’en parlé… Pour tout dire la bourgade n’était pas bien grande, mais comme les terres étaient assez loin les unes des autres, les gens aimaient pavoisés sur l’étendue de telle ou telle parcelle ou du rendement d’un tel et surtout de la poisse qu’avait la famille Ganec.


    Deux garçons et une fille. Des jumeaux qui étaient né un soir de pleine lune, le docteur était trop loin pour venir et c’était la vieille mama Menbé qui avait aidé Madame Ganec à mettre au monde ses garçons. Deux heures de travail et les voila tout beaux tout gluants et plein de sang, criant à poumons ouverts.

     

     

    La mère avait quitté le lit deux jours plus tard fraîche comme une rose. Elle avait beaucoup de lait alors qu’elle était maigre à faire peur. Le mari Monsieur Ganec Martin était du plus beau rouge carotte que l’on ait vu de vie d’homme. Grand, sec, rude avec ses ouvriers, mais juste en ce qui concerne l’argent. Aucune dette dans cette famille.

     

    0h! la messe du dimanche qui suivit les relevailles de Madame Ganec, le curé avait dit quelques mots de plus au sujet du malin qui aime à faire des farces les nuits de pleines lune et que l’on attendait avec impatience de voir la couleur des yeux des garçons; puis il avait ajouté que pour le baptême, il faudrait prendre des dispositions assez rapidement.

    Car les jumeaux étaient souvent fragiles, pensez en 1920, c’était pas très courant dans la région!  Toutes les vieilles femmes se plaisaient à le dire: » jumeaux nouveaux, four fermer pour toujours. » Et pourtant, les jumeaux étaient d’un beau blond comme les blés quand ils sont mûrs pour la moisson.

     

    Leurs yeux gris acier étaient bien difficile à regarder, mais, ils y en avaient d’autres comme eux, alors, on oublia les dires et les bêtises des vieux. Quand trois ans plus tard Madame Ganec tomba enceinte, le docteur la suivit avec beaucoup d’attention. Neuf mois plus tard, elle donnait le jour à une belle petite fille brune comme le pain et aux yeux noir comme le charbon .

     


    Et comme pour les jumeaux, elle se releva bien vite , retourna au travail avec son mari et les ouvriers. Pas uns ne dit mot, pas même le curé, mais, les vieilles femmes elles, elles ne s’en privèrent pas. Six mois plus tard, trois vieilles femmes moururent d’une infection très étrange et le curé devint aveugle.


    Emonide Ganec devint alors pour beaucoup un genre de sorcière très dangereuse et qu’il ne fallait surtout pas contrarier. Là encore ils se trompaient, même si Emonide cueillait ses herbes à des heures pas possible et certaines seulement les jours de pleine lune… ce que dira t-elle:  – aucun de ses ouvriers ne s’est jamais plein  des remèdes qu’elle leur faisait quand malade plus que chien,
    elle parvenait à les remettre debout au bout de deux jours, frais et dispos; comme pour elle est sa propre famille! C’est vrai Emonide avait un secret, secret qui fut découvert bien plus tard par une petite fille de treize ans. Mais je vais encore trop vite.
    Y-L

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