• Froideur Lunaire.
    Les anciens croyaient que les rayons de la Lune,
    loin de donner la moindre chaleur,
    étaient plutôt frigorifiques, qu'ils rongeaient
    les pierres même des édifices;
    que leur humidité faisait aussi putréfier
    les cadavres des animaux et des végétaux:
    ils attribuaient ces effets,
    dus à l'absence de la lumière,
    plutôt à un astre qu'à la nuit elle-même.
    Nicolas Philibert Abelon ( 1782-1862).
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  •  En 1730, la rue Saint-Séverin logeait beaucoup d’imprimeurs. Les maîtres et les apprentis des presses constituaient une forte corporation au verbe haut et à la bagarre facile. Le travail était dur pour les ouvriers et particulièrement pénible pour les apprentis corvéables à merci et qui, après une rude journée de travail, retrouvaient avec un réel plaisir leur paillasse. Parmi ces jeunes , Jérôme et Léveillé, couchés sous les toits, subissaient toute la nuit le sabbat infernal des chats du voisinage. Au petit jour, une sonnette tintait, signal des ouvriers venant travailler.  » pour lors il faut se lever et, en chemise, traverser la cour et ouvrir promptement la porte aux ouvriers. on appelle Jérôme, on appelle Léveillé, il faut allumer le poêle, il faut de l’eau à la tremperie. » Subissant les insulte des ouvriers, et travaillant à la place des externes qui n’arrivaient qu’à sept heures, les deux garçons nourrirent une rancune tenace contre les Vincent, leurs patrons, qui, à cette matinale, ronflaient sans se soucier de la marche de l’imprimerie. Léveillé avait le don d’imiter à la perfection homme ou animal. Les deux compères se servirent de ce talent pour instrumenter leur vengeance. a la nuit tombée, l’imitateur monta sur les toit et miaula une bonne partie de la nuit, alarmant tout le voisinage. Le lendemain, le quartier parla d’un sort, de chats envoyés pour un quelconque maléfice. le curé fut informé, ce qui n’empêcha pas Léveillé de continuer sa plaisanterie les nuits suivantes. N’y tenant plus, les Vincent demandèrent à leur personnel d’écarter cette horde miaulante, à l’exception toutefois de la Grise, la chatte adorée de la patronne. Les imprimeurs adoraient les chats, et l’on raconte que l’un d’eux en abritait vingt-cinq. Les ouvriers se mirent en chasse, l’un s’armant d’un barreau de presse, d’autres de manches à balai, de barres de fer. Des sacs furent accrochés à toutes les lucarnes. Des rabatteurs furent désignés, Jérôme et Léveillé s’en donnèrent à coeur joie, brisant les reins de nombreux matous, dont la fameuse Grise! Certains furent conservés vivants pour être pendus devant un tribunal de fantaisie, réunissant juge, gardes et confesseur. Mais les patrons surgirent au beau milieu de la fête et M. Vincent s’écria:  » Ah! les coquins, au lieu de travailler, ils tuent les chats », suivi par son épouse, pleurant la Grise:  » Ces mauvais ne peuvent tuer les maîtres, ils ont tué ma chatte, ils l’auront pendue. » Ainsi, Léveillé gagna l’estime des ouvriers car il avait défié les maîtres, ces beaux  » jobeurs », et l’histoire du massacre des chats fut longtemps raconté dans les imprimeries du quartier Saint-Séverin.
    Rodolphe Trouilleux.

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  •  La carte de Cassini, ou carte de l’Académie , est la première carte générale du royaume de France. dressée entre 1756 et 1789, elle est composée de 181 feuilles qui furent publiées entre 1756 en 1815. Quatre générations de Cassini se succédèrent pour achever ce travail, principalement César- François Cassini ( Cassini III) et son fils Jean-Dominique Cassini ( Cassini IV). On trouve encore aujourd’hui des lieux dits  » signal de Cassini », qui  révèlent les positions ou s’effectuèrent les mesures de l’époque. Ces points de repère correspondent aux sommets des mille triangles qui formaient la trame de la carte de Cassini. La carte ne localise pas précisément les limites des villages ni les bois, mais le niveau de précision du réseau routier est tel qu’en superposant des photos satellite, ces dernières correspondent presque totalement avec les routes dessinées plus de deux siècles auparavant!

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  • Le site archéologique le plus connu et peut-être le plus extraordinaire d'un pays qui en compte beaucoup, le Mexique, comporte deux grandes pyramides, celle du Soleil et celle de la Lune. Les origines de ce site remontent au II è siècle avant notre ère et tout ce complexe appartient à une civilisation dont on ne sait presque rien- on l'appelle, simplement, la culture Teotihuacan.


    Elle a connu son apogée entre 350 et 650 apr. Jésus-Christ. L'attribution au Soleil et à la Lune des deux pyramides est plus tardive, puisqu'elle est due aux Aztèques. Pour ces derniers, qui ont découvert le site- en ruine! -plusieurs siècles plus tard, la ville représentait la source de la civilisation et ils lui ont donné son nom de Teotihuacan, c'est à dire " là ou sont né les dieux".


    Dans la mythologie aztèque, c'est en effet sur ce site que Nanahuatzin, dieu et mortel, a sauté dans un feu rituel ou les quatre dieux créateurs ( représentant les points cardinaux) craignaient d'entrer.

    En s'embrasant, Nanahuazin est devenu le " cinquième Soleil", le soleil aztèque de l'âge cosmique actuel, qui 
    oriente le monde par son lever et préside aux passages du temps. Son compagnon, Tecciztecatl, l'a  imité et s'est transformé en Lune.

    Les Aztèques  ont considéré que plus grande des deux pyramides qui dominent Teotihuacan était celle du Soleil, et la plus petite celle de la Lune.  Haute de 46 mètres, celle-ci est en fait la superposition de plusieurs monuments, au moins sept, édifiés l'un après l'autre tous les 52 ans. Devant la pyramide s'étend une esplanade, bordée de plates-formes, que l'on appelle la " place de la Lune".
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  • Plus dure sera la chute. L'ISS est condamnée: en 2024, il faudra se débarrasser de ce monument spatial de 420 tonnes en le projetant dans l'atmosphère. La Station spatiale internationale est un programme mené pas les Etats-Unis et la Russie, auquel contribue la Canada, le Japon, le Brésil et 11 états européens, dont la France.


    Elle fait office de laboratoire de recherche en biologie et en physique en conditions de micropesanteur. Un équipage de six personnes évolue en permanence à son bord.Un gros jouet d'environ 150 milliards de dollars d'investissement...difficile d'avoir de véritable précision quand à son déclin.



    Mais les Etats-Unis et  la Russie  ont récemment décidé, ils arrêtent les frais dès 2024. Passé cette date...l'ISS devra être éliminée. Mir ou Skylab ou l'ISS, pour ces jouets monstrueux le résultat est le même, ils doivent tôt ou tard 
    redescendre.



    La rentrée destructive contrôlée est en fait comme un suicide assisté. Alors!!! morceaux ou pas morceaux!!! cela reste à voir!.
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  • Choc tectonique. Il y a 130 millions d'années, l'Inde a commencé à migrer vers le nord avant d'emboutir la plaque eurasiatique et de former la chaîne himalayenne. Sa vitesse de migration a alors dépassé 13 cm/an pendant plusieurs dizaines de millions d'années ( contre 2 à 5 cm/ an observés traditionnellement).



    Des géologues américains ont trouvé l'origine de cette accélération. Les vestiges de sédiments marins que l'on trouve aujourd'hui  dans l'Himalaya attestent en effet qu'une partie du plancher océanique qui séparait l'Inde de l'Eurasie s'est soulevée quand la plaque indienne a plongé  sous la plaque eurasienne. Les chercheurs ont distingués deux types de sédiments marins; certains se sont formés plus au sud que les autres.



    Ce qui suggère l'existence d'une double subduction. La  plaque indienne aurait plongé sous une plaque intermédiaire, qui, elle-même, glissait sous le continent eurasiatique.


    Cette plaque intermédiaire a aujourd'hui disparut, mais la plaque indienne continue d'avancer de 5 à 6 cm/ an, contribuant à l'élévation de l'Himalaya et aux terribles séismes népalais.
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  • Cette population tribale, répartie sur plusieurs Etats, a presque tout perdu. A commencer par la jungle originelle, creuset de son identité et de sa vie spirituelle. Dans le district des Dangs, au Gujarat, certains s'accrochent aux derniers kilomètres carrés épargnés. Depuis plus d'un siècle, leur territoire disparaît sous les plantations de tecks, très rentable. A la lisière d'Ahwa, dans la plus vaste exploitation de bois du district, des Bhils plient sous le poids d'une énorme grume de teck. Chaque année, des milliers de m3 de bois s'entassent ici, avant d'être vendus par lots aux enchères. Le commerce des  essence précieuses constitue la principale source de revenue de la région. Un très beau reportage de Pierre Praskash et Pierre de Vallombreuse. à lire.
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