Rio Negro.
L’affluent de l’Amazone abrite une des dernières espèces de dauphins de rivière. Longtemps sujets de superstitions et chassés, ils sont désormais protégés et choyés. Avec son long bec et ses larges nageoires, le dauphin rose du Rio Negro surprend par sa drôle de physionomie. Observé en 1817 par le zoologiste Français Henri Marie Ducrotay de Blainville, le boto ou Delphinus Geoffensis est une espèce rare de cétacé d’eau douce comme le fut le Baiji du fleuve Yangzi Jiang en Chine, déclaré disparu en 2007. Alors veiller à sa protection est devenue la priorité de Marilda Medeiros, et en premier lieu d’éduquer les enfants. La croyance au sujet des botos voulait qu’ils mettent les jeunes filles enceintes, qu’ils abîmaient la rivière, qu’ils étaient un fléau. Pour cela les gens les tuaient.
Ignia Geoffensis, dauphin rose:
Il vit en petits groupes de moins de cinq individus. Il suit les cycles saisonniers des inondations qui le mène sur les lieux ou le poissons abondent. Lors de la saison des pluies, les femelles préfèrent cependant rester auprès de leurs petits, dans les zones calmes inondées.
rostre: Ses dents, moins nombreuses que chez ses confrères marins, sont coniques à l’avant de sa mâchoire et plus épaisses à l’arrière pour lui permettre de broyer les crustacés qui composent ses menus. Il se nourrit aussi de divers poissons.
Oeil: malgré la petite taille de ses yeux, le boto possède une bonne vue.
Corps: le boto arbore une coloration rose seulement à l’âge adulte. Celle-ci peut d’ailleurs varier suivant la température et la clarté de l’eau.
Nageoires: larges, elles facilitent les mouvements et la nage dans les forêts inondées. En revanche, elles ne permettent pas une nage rapide.
Corps:les vertèbres cervicales ne sont pas soudées, ce qui confère une grande souplesse à ces dauphins.