• Le fils de son père...

    _Quoi! Mais non, arrêtes toi là...c'est pas possible de voir ça! Lâches- moi, j'ai  envi de lui en baffé une mais bon...c'est qu'une fille et les filles c'est fragiles...du moins c'est toujours ce que l'on m'a dit:" bats une femme ( fille) avec une rose, mais fais gaffe ( attention)  à ses épines."

    Là en  l'occurrence c'est pas une femme  juste une fille. Je la connais depuis trois ans maintenant, si nos débuts furent très difficiles, au bout d'un an, elle devint un vrai pot de colle. Petite, un peu boulotte, jolie quand même avec son visage et sa bouche tendre en forme de coeur...des yeux presque noir avec juste une pointe d'or sur le côté droit.



    Un nez en trompette mais pas trop...de longs cheveux noirs aux reflets bleuté. Environ un mètre soixante pour à peine seize ans. Un brin foldingue avec ses idées ésotériques...passablement invasive comme ces plantes qu'on cherche à éradiqués.

    Il y a encore six mois, nous étions inséparables comme ces oiseaux qui meurent si l'autre meure, bon c'est pas notre cas  heureusement! Puis mes potes m'ont fait comprendre qu'il fallait qu'elle dégage...qu'elle était genre poisse et source d'emmerdes...elle faisait fuirent les filles en rigolant et en riant telle une hyène féroce ( Aoutch la comparaison!).



     Mes potes...Frank Suez dix sept ans, noir de poil, yeux bleu lavande...bardés de muscles, un poil irascible. Karl Manil dix sept ans, blond genre surfeur des mers, yeux noirs, bouche trop pulpeuse pour un mec ( à mon humble avis) un mètre soixante douze...un peu grassouillet , débrouillard, vaniteux, avide, peu scrupuleux ( bref pas vraiment mon pote c'est plus celui de Frank).

    Johan Selier le plus timide, simple, souriant ( genre à s'attirer des ennemis de part sa spontanéité, à sourire à tous le monde, surtout aux mecs). Un mètre soixante quinze au bat mot, yeux noisette caramel, bouche lisse, nez aquilin, figure de pâtre grec s'il en est, bien foutu en plus, un  marathonien du tonnerre, aimant la vie.


    Colin Fralinouz, petit, un mètre soixante, râblé, teigneux comme pas deux, grincheux, haut en couleur avec sa tignasse rousse ses yeux azur, sa bouche sèche , pincée dents très blanches cherchant à mordre tous ce qui passe à sa portée. Fidèle en amitié malgré les coups tordus qu'on peut lui faire, n'aime pas les filles qui gloussent comme des dindes et paresseuses.



    N’apprécie pas non plus qu'on se moque de sa mère ( grande bouche, petite, boulotte, s'habille en vêtements criards, se mêle de tout, une vraie poison quoi!).Et puis il y a moi...Fabio Admonide- Zeus- Kergle ( moitié grec- moitié  Celte par mon père un drôle de mélange d’où les prénoms ( galère)

    Je vais avoir dix huit ans à la fin de cette année, je suis né un 31 décembre. Un mètre soixante dix sept ( trop grand pour mon âge?) pour environ 65 kg. Je suis féru de langues anciennes, une passion pour la voile, la natation, le cheval d'Arçon pour la force bref...


    j'ai les yeux pers, un nez droit, un visage un peu brute des lèvres trop charnues pour mon goût mais bon d'après les filles ( je suis un bon morceau, un quatre heures agréable) mais avec mon boulet, je ne suis pas prêt à faire un essai, pourquoi donc s'accroche t'elle à moi avec cette force qui me déroute?

    Deuxième pages.


    Je vis chez une vieille tante qui n'a pas sa langue dans sa poche, qui ne cesse de me reprocher de lui coûter une blinde .Okay! Est ce de ma faute si mes parents ont eu un accident qui les a laissé plus handicapés que prévu? Est ce de ma faute si le chauffard s'est enfui, les laissant se vidés de leur sang, sans soins, sans secours?


    Est ce de ma faute si le "petit miracle" a été gravement blessé, qu'il s'en remet, mais pas mes parents? Est ce de ma faute si ma mère a insisté auprès de ma tante Miorgan pour que je reste ce soir là, au lieu d'aller avec eux voir la fête à l'école d'Henri ( le petit miracle presque quatre ans et très en avance pour son âge. Henri, quel petit plaisir que ce petit bout d'homme.



     Notre écart d'âge suffit à lui-même pour expliquer le pourquoi  de ce sobriquet de petit miracle. Après tant d'années à espérer mes parents furent très surpris qu'à l'âge de quarante  sept ans maman découvrit qu'elle portait en elle un petit embryon. Leurs joies fut total. Moi? Oh moi j'étais content aussi, mais, j'avais déjà d'autres priorités.
    C'est mon pot de colle qui me fit rester ce  fameux soir  ou mes parents devinrent des légumes handicapés pour le restant de leur vie...du moins s'ils sortaient de ce long coma qui sapait leurs forces. 



    Donc, depuis dix mois, je vis avec ma très chère tante Miorgan. Henri? Oh mon petit frère a été rapatrié chez le frère de mon père Marcus Mac Kalom...avec lui, il  restera un Mc Kalom et il vivra une vraie vie de sauvageon, heureux à presque cinq ans, il avait la possibilité d'oublié certaines choses et c'est tout ce que je lui souhaite.

    Ah! Je vous vois cogité, hummm! Oui, je sais mon nom, c'est ça hein! Pourquoi Kergle -pourquoi pas MC Kalom? En fait le père d'Henri n'est pas mon vrai père, je porte le nom de jeune fille de ma mère d'après ce qu'elle a bien voulue m’expliquer, mon géniteur ne sait pas que j'existe et elle a tout fait en ce sens...mon géniteur n'a pas d'après ma mère le sens des responsabilités...elle espère que je n'aurai pas en moi son héritage à lui ( là j'ai pas tout compris, mais point barre maman c'est fermé comme une bernique).


    Vous, vous remettez? Oh je comprends bien, mais bon, il faut passer à autre chose si on veut avancer. Donc quand mes parents furent retrouvés, Henri était à leurs côtés faisant de son mieux pour stoppé l'hémorragie de notre mère pendant que père était à demi assis, les deux jambes serrées l'une contre l'autre avec le tee- short  d'Henri. Que sa tête était enrubannée par l'écharpe noire de notre mère. Ils respiraient et c'était grâce à ce petit bout d'homme fort. Maman gémissait et Henri la tenait ferme  afin que la plaie reste bien fermée.



    Troisième page.

    C'est Alphonse Narbé le mécanicien du village qui revenant de chez sa copine Adèle Mazine trouva drôle de voir un voile de fumée dans le fossé du père Travon. Il s'arrêta et d'un geste fébrile appela les pompiers de la ville de Bazoches assurant ainsi les secours, leur indiquant par ou passé afin d'aller aussi vite que possible.

    Si cet homme bourru n'était pas passé par là...mes parents seraient morts, donc, je lui doit beaucoup. Henri l'a prit sous son coude et ce charmant bambin l'a fait sourire plusieurs fois, éloignant l'ombre noire du visage ingrat de l'homme. Depuis, il vit avec sa compagne, il semble heureux et c'est tout ce que je lui souhaite...de vivre sa vie, d'être heureux même si...


    Bon, on revient vers mon pot de colle, elle s'appelle Azur Aphrodite- Orphée-Madiane. Orpheline, elle vit chez ses parents d’accueils qui ont pour elle un véritable amour. Amour qu'elle leur rend au centuple. Ses deux premières familles d'accueils, n'ont pas sut l'aimée comme il fallait, battue, affamée, presque violentée.



    Elle fut retirer  ces deux fois là avant de connaître Lucie et François Franlieu ,  deux personnes cherchant le réconfort et l'amour d'un enfant. Eux, ils n'ont pas eu cette chance d'en avoir alors, quand Lucie a vue Azur, son coeur a bondi dans sa vaste poitrine.


    Une semaine plus tard, Azur venait visité leur grande maison. Puis au bout de quinze jours, elle venait vivre dans un foyer harmonieux. Elle avait sa chambre avec une salle d'eau, w-c, une grande penderie ou ses pauvres vêtements trouvèrent leur place ainsi que ses pauvres chaussures élimés.

    Le repas à heure régulière était varié, enfin elle pouvait mangé à sa faim ( un peu de trop à mon avis!) Elle a son propre ordinateur, une télévision, des jeux vidéos tous plus dingues les uns que les autres bref elle est pourrie gâtée par des parents adoptifs fous d'elle qui le lui prouve chaque jour tant ils son heureux. De fait, son bonheur fait plaisir à voir.

    Ce funeste soir, elle ne chercha pas à me retenir, non, elle me fit perdre connaissance grâce à une manœuvre  délicate( mon oeil ouais!) de cet art martial qu'elle pratique régulièrement puis, elle recommanda à mes parents de rester sur place afin de ne pas percuter un animal sortant la nuit. Que la route en lacet, la forêt pas loin bref le coin  étant reconnu dangereux. Mes parents promirent de rester chez des amis alors...que se passa t'il donc pour qu'ils décident de rentré par cette sombre nuit sans lune?


    Personne n'a pu jusqu'à aujourd'hui trouver une réponse. Henri peut-être que lui un jour se souviendra de cette nuit et alors, il m'expliquera ce qui s'est passé? Ce jour là, je serais très en colère et Azur aussi, c'est tous ce que je peux dire pour l'instant.


    Quatrième page.

    Maintenant.


    De nouveau, je reviens vers mon pot de colle personnel. Azur me tient la grappe depuis près d'une heure refusant de me lâchait...prétextant qu'elle a hyper besoin de moi pour son travail perso sur l'Hindi langue ancienne s'entend.
    Mon rencard avec mes potes s'envole. J'ai une furieuse envie de crié après cette fofolle d'Azur. Mes potes et moi on doit aller à Cabourg afin de faire du sky surf j'en meurs d'envie depuis qu'on a décidé d'y aller rien que nous sans meufs, le pied quoi!



    Comme il y a des bornes à faire, on doit partir de bonne heure, on a même prévu de rester au moins trois jours sur place. Le camping municipal nous a trouver un petit coin sympa  afin qu'on puisse y plantés nos deux tentes.
    Et là...Azur me colle aux basques, elle s'agrippe, affolée, tremblante, les yeux brillant de larmes.

    Je regarde ma montre, je sort mon portable et voila le message:" mec t'es relous, on part, tans pis pour ta tronche, à nous les meufs, reste donc avec ton pot de colle elle te pourrie ta vie tu sais ça! non mais sans d'ec décoince toi d'elle!" Tu peux pas la..." bip,bip,bip.

     Colin est son habituel oubli de chargé son téléphone. Voila mes jours sympas se sont fait la malles. Soudain Azur me lâche. Tremblante elle me fixe, me sourie puis lentement me murmure:" je suis désolée pour eux".

    Elle s'effondre, le nez percutant le sol avec violence. Elle saigne. Je m'affaire à l'aider. J'appel ma tante qui lentement arrive vers nous. Sifflant de colère, elle me bouscule marmonne un:" c'est pas le moment pour toi, t'es trop jeune, dégages de là, je m'en occupe".

    Effrayé par sa voix rauque et son regard noir, froid, je m'éloigne d'elle. Elle soulève Azur comme si celle-ci ne pesais pas ses cinquante bons kilos puis, elle l'emmène vers la salle de bain. La porte claque. Azur se réveille, je l'entends. elle pleure. Dans un souffle elle demande:" tante il va bien, il est rester avec nous ?"



    La voix rauque reprend:" oui petite tu as  fais du bon travail , pourtant tu as failli encore un peu et ton sang devenait un piège, soit plus forte la prochaine fois. Le risque est trop grand,il n'est pas encore temps pour lui, il n'est pas prêt  Alors Azur fais attention c'est promis?"_ Oui tante, je promets. Je suis heureuse qu'il m'aime un peu pour rester avec moi...mais les autres tante...les autres...et là, Azur pleure vraiment .



    Ma tante lui répond:" Ce n'est pas de ta faute petite, tu les as prévenus, ils se sont moqués de toi, ils t'ont fait du mal en te frappant. Ils n'en avaient pas le droit. S'il l'apprend, il va en souffrir. Laissons- le encore un peu tranquille. Nous lui apprendrons la fin tragique de ceux qu'il appelait ses potes." De quoi parlent t'elles donc?




    Cinquième page.

    Mes potes.


    Pourquoi Azur appelle t'elle me tante tante? Enfin ce que je veux dire c'est... Mon téléphone  tremble dans ma poche. On cherche à me joindre à part mes potes, je vois pas qui cela peut bien être. Les vaches ,ils vont m'en collés plein la tronche, se foutre de ma gueule. Je le récupère fissa, ben quoi c'est mes potes à la fin!


    Je décroche et le basique "allo" sort de ma bouche. Et là...c'est la douche glacée.



    2059 mots, 30 mars 2019.
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