• Le Lion et le Chasseur.

    Un  fanfaron, amateur de la chasse
    Venant de perdre un chien de bonne race
    Qu’il soupçonnait dans le corps d’un lion,
    Vit un berger: Enseigne-moi, de grâce,
    De mon voleur, lui dit-il, la maison;
    Que de ce pas je me fasse raison.
    Le berger dit :C’est vers cette montagne.
    En lui payant le tribut un mouton
    Par chaque mois, j’erre dans la campagne

    Comme il me plaît; et je suis au repos.
    Dans le moment qu’il tenait ces propos
    Le lion sort, et vient d’un pas agile.
    Le fanfaron aussitôt d’esquiver:
    O Jupiter, montre-moi quelque asile,
    S’écria-t-il, qui me puisse sauver!
    ( La vraie épreuve du courage
    N’est que dans le danger que l’on touche du doigt:
    Tel le cherchait, dit-il, qui, changeant de langage,
    S’enfuit aussitôt qu’il le voit.)
    Jean de la Fontaine.

    « L'Aigle et la Pie.Le philosophe Scythe. »
    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires

    Vous devez être connecté pour commenter