• Le Rhododendron ...

    Et L'Azalée ( Rhododendron sp.L, Ericacées)
    Empoisonneurs apprivoisés.

    Dans le langage des fleurs, le rhododendron, dont le nom signifie la Rose en arbre, souligne la présence imminente d'un danger.
    Ce premier indice est précieux pour le novice qui découvre les plantes et doit assimiler rapidement tant de notions de botanique et de biochimie, qu'il paraît évident que ses maux de tête n'ont rien à voir avec l'absorption d'une quelconque tisane mal dosée.

    Chez nous le Rhododendron sauvage croît en montagne ou ses tapis carmins réveillent avec une splendeur certaine les petits matins brumeux des hautes cimes. Rhododendron ferruginum L. aussi appelé laurier rose des Alpes ou Rosace, est sans doute le mieux représenté en haute montagne. Son parfum délicat et l'éclat de sa floraison ont fait sa réputation.

     

    Il partage avec le rare Rhododendron à feuilles ciliées, Rhododendron hirsutum L, le privilège de représenter le genre en France. Même si ces espèces sauvages sont toxiques, elles ne présentent guère de danger, vu la difficulté d'accéder à ses peuplements, l'absence de fruits attrayants et l'inappétence de ses feuilles.

    On se méfiera pourtant des collectes de Myrtilles, sujettes à erreurs lorsqu'elles sont faites au milieu des tapis de Rhododendrons avec de jeunes enfants, on ne sait jamais. En fait, les plantes posant le plus de problèmes sont les Rhododendrons à petites feuilles que nous connaissons tous sous le nom d'Azalées ( Rhododendron obtusum lindl.) .

    Ceux qui arrivent sur nos commodes sont des hybrides horticoles, à floraison spectaculaire et durable, des végétaux au demeurant très rustiques. Dans nos appartements, on se méfiera des jeunes enfants toujours enclins à goûter quelques fruits défendus, des fleurs en l'occurrence, très tentantes mais qui peuvent provoquer de sévères dérangements stomacaux et intestinaux.

    C'est bien la fleur qui semble en cause, son nectar en particulier, qui, récolté par les abeilles, est capable de polluer les miels au point de les rendre toxiques pour l'homme! Le phénomène est connu depuis l'Antiquité et l'on doit à Xénophon, élève de Socrate ( 426-355 av.J-C.) , la description précise d'un de ces empoisonnements.

    Depuis, des exemples plus récents sont venus confirmer l'anecdote historique; J. Bruneton signale que les cas les plus fréquents ont lieu en Turquie ou poussent en abondance R. ponticum L.. et R. luteum sweet.

     

    Le Népal, le Nord-ouest des Etats-Unis et le Canada, riches en peuplements denses de Rhododendrons, peuvent aussi être concernés par le phénomène et nous conforter dans cette idée que finalement la nature n'a pas fini de nous surprendre!  

    Danger pour les Caprins.

    Les animaux domestiques sont eux aussi sensibles à cette plante.

    Chèvres et brebis semblent les plus vulnérables, les accidents ont lieu lors de vagues de sécheresse inhabituelles, ou au contraire lorsqu'une couche de neige couvre l'alpage, ne laissant paraître que les touffes de Rhododendrons. Miel contaminé.

    C'est alors qu'il dirige la retraite de 13600 soldats grecs que Xénophon est témoin de cette scène:" il y avait une  beaucoup de ruches et ceux des soldats qui mangèrent des rayons de miel eurent un transport au cerveau,

    vomirent et évacuèrent par le bas, et qu'aucun d'eux ne pouvait se tenir sur ses jambes; ceux qui n'en avaient mangé qu'une petite quantité ressemblaient à des ivrognes, ceux qui en avaient mangé beaucoup à des fous furieux ou à des moribonds..."

    « L'Anémone Sylvie.L'Affaire Sitarane. »
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  • Commentaires

    1
    Mercredi 28 Janvier 2015 à 13:53

    Coucou Yvette

    Promis je mange pas de Rhodo !

    Bon mercredi

    Bisous

    Nadine

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