Un pêcheur très  patient. Il dresse sa silhouette majestueuse le plus souvent aux abords de nos rivières et de nos étangs, mais le héron, aujourd’hui protégé, peut aussi vivre sur les plans d’eau des grandes villes. A Nantes ou à Paris, il pousse parfois son  » Fraaaank, fraaaank » au beau milieu des automobiles. C’est Jean de la Fontaine qui l’a le mieux décrit:
Un jour, sur ses longs pieds, allait je ne sais ou
Le héron au long bec emmanché d’un long cou.
Il côtoyait une rivière.
L’onde était transparente ainsi qu’aux plus beaux jours;
Ma commère la carpe y faisait mille tours
Avec le brochet son compère.
Le héron en eût fait aisément son profit:
Tous approchaient du bord; l’oiseau n’avait qu’à prendre.
Mais il crut mieux faire d’attendre
Qu’il eût un peu plus d’appétit:
Il vivait de régime, et mangeait à ses heures.
Après quelques moments l’appétit vint: l’oiseau,
S’approchant du bord, vit sur l’eau
Des tanches qui sortaient du fond de ces demeures.
Le mets ne lui plut pas, il s’attendait à mieux,
Et montrait un goût dédaigneux,
Comme le rat du bon Horace;
Moi, des tanches! dit-il; moi, héron, que je fasse
Une si pauvre chère! Et pour qui me prend-on?
La tanche rebutée, il trouva du goujon.
Du goujon! C’est bien là le dîner d’un héron!
J’ouvrirais pour si peu le bec! aux dieux ne plaise!
Il l’ouvrit pour bien moins: tous alla de façon
Qu’il ne vit plus aucun poisson.
La faim le prit: il fut tout heureux et tout aise
De rencontrer un limaçon.
Ne soyons pas si difficiles:
Les plus accommodants, ce sont les plus habiles;
On hasarde de perdre en voulant trop gagner.
Gardez-vous de rien dédaigner.
Le héron cendré est un grand oiseau gris, majestueux. Il possède, en effet, de longues pattes, un long cou et un grand bec jaune gris en forme de dague.Il porte une crète noire, des rayures sombres sur le devant du cou et de la poitrine et les plumes principales de ses ailes sont foncées, presque noires. Le héron cendré possède une excellente vue panoramique, son ouïe, également très développée, le fait réagir aux moindres bruits suspects. Son cri est un fort croassement qui fait  » fraaaank ». Il fréquente fréquemment n’importe quelle zone humide ( marais, cours d’eau, étangs…) ou il peut trouver de la nourriture. C’est un migrateur partiel qui se déplace généralement pas au-delà de 500km; le héron a un territoire peu étendu. Il peut même être sédentaire. Le héron cendré vole avec le cou replié ( lové en s) c’est une caractéristique de tous les hérons, à l’opposé des cigognes, des grues et des spatules qui étendent leur cou en volant. Son vol est lent, il dépasse rarement les 40 km/h, excepté lors des migrations ou il peut atteindre les 100 km/h.
nonm latin: Ardea cinerea
ordre: Ardéidés
famille: Laridés
taille: 95 cm de hauteur
envergure: 1,85 m
poids: 1,5 à 2 kg
vitesse: 40 km/h jusqu’à 100 km/h
longévité: 25 ans
période de reproduction 25 à 28 jours
portée: 3 à 6 oeufs.

 L’utriculaire.
Relativement répandue, l’utriculaire ( Utricularia neglecta=australis), est une véritable curiosité de la nature. C’est une espèce submergée flottante dépourvue de racines. Elle développe trois type de rameaux, les principaux portant des feuilles finement divisées pourvues d’utricules; ces derniers sont des organes de capture rejetant en continu l’eau interne, et dont le clapet étanche permet le maintien de la dépression ainsi obtenue jusqu’à sa déformation au contact d’une proie ( comme la puce d’eau), qui est alors violemment aspirée avec le courant rétablissant la pression initiale. la digestion n’intervient que par bactéries interposées, après la mort par épuisement ou asphyxie de l’animal; cette plante est donc indirectement carnivore. De fins rameaux latéraux incolores porteurs de minuscules écailles, seules pourvues de stomates, lui permettent de respirer dans la vase. Leur hampe florale, seul un organe aérien, porte de belles fleurs jaune généralement stériles et, à leur base submergée, de curieux organes à ramifications raides et anguleuses qui serviraient de balancier, maintenant la hampe verticale. En cas de nutrition abondante, les pigments anthocyaniques confèrent une couleur bleu marine aux utricules adultes, qui ne libèrent qu’à leur mort les résidus des proies dont elles sont gorgées. La plante qui peur atteindre jusqu’à un bon mètre de long et se ramifier, meurt par l’arrière et se résume à l’entrée de l’hiver aux bourgeons terminaux qui restant compacts, se réfugient dans la vase pour faire surface et reprendre leur croissance au printemps.

 Merveilles naturelles de la péninsule du Yucatan. La péninsule du Yucatan abrite l’une des plus belles merveilles géologiques du Mexique et du monde: le cenote, Qu’est-ce donc? Ce mot dérivé du Maya Dzonot, qui signifie » caverne contenant de l’eau », désigne un puits calcaire naturel, ou bétoire. Le yucatan est formé de roches calcaires poreuses que l’eau de pluie a creusées jadis pour s’infiltrer jusqu’au sous-sol. Plus tard, certaines cavités s’étant élargies, la partie supérieure s’est effondrée, donnant naissance à des puits profonds bleu-vert, souvent entourés d’une végétation luxuriante. Parfois l’eau est presque au niveau du sol, parfois bien en dessous. Des spéléologues et des plongeurs ont essayé d’explorer les cenotes, mais la grande profondeur les en a empêchés. Des cités et des centres du culte mayas ont éclos autour des cenotes, sources d’eau considérables et domiciles supposés de Chac, le dieu de la pluie. On trouve plusieurs de ces puits naturels près des ruines célèbres de Chichen Itza. L’un d’eux est connu sous le nom de  » Cenote sacré »,ou  » Cenote des sacrifices ». Les archéologues y ont trouvé des squelettes humains ( surtout d’enfants) ainsi que des objets précieux ( jade, or, cuivre), confirmation que des humains immolés et d’autres offrandes y étaient jetés pour invoquer le dieu de la pluie. D’un bleu intense et entouré d’une végétation abondante, le  » cenote Azul », près de Chetumal, dans le Quintana Roo, est l’un des puits le plus visités par les touristes. Très abrupt, il mesure entre 200 et 300 mètres de diamètre. Sa profondeur est estimé à 90 mètres, et des galeries souterraines le relient au lagon multicolore de Bacalar. On trouve des puits naturels de ce genre en Australie, à Cuba, en Turquie et en Europe. Mais ils sont rares, alors qu’au Yutacan on en a découvert des centaines.

 On estime leur population dans le Serengeti à 1,5 millions d’individus. Etrange animal que le gnou! une tête longue, des yeux luisants très écartés et placés haut sur le crâne; des cornes de vache recourbées en crochet; une échine tombante, des épaules et un cou puissants, disproportionnés par rapport à un arrière-train chétif; un corps lourd sur des pattes grêles; une longue barbe filasse, une crinière  sombre et la queue d’un cheval. Il semble constitué de pièces empruntées à divers animaux. Les cabrioles du gnou sont souvent clownesques et amusantes. Ses beuglements puissants joints à ceux de ses congénères évoquent le coassement de milliers de grenouilles. Quand il s’immobilise dans la plaine, on dirait qu’il porte sur le monde qui l’entoure un oeil perplexe et interrogateur. Parfois un mâle se met à courir, caracolant en crabe et décrivant des cercles. Il secoue la tête, lance des ruades et bondit, pattes tendues, soulevant la poussière de façon burlesque. Il est juste d’humeur folâtre. Naissance dans un monde dangereux. Quand vient l’époque, les femelles commencent à mettre bas. Elles ont la remarquable capacité de synchroniser les naissances. En l’espace de trois semaines, 80 à 90% des veaux voient le jour. C’est ainsi que des milliers de petits chevrotant viennent grossir le troupeau. Chaque mère doit rapidement se rapprocher de son nouveau-né, car si le troupeau devait détaler brusquement, elle pourrait facilement être séparée de lui, ce qui signifierait la mort du petit. Les jeunes gnous naissent dans un monde dangereux peuplé de prédateurs sans cesse aux aguets. La femelle s’assure qu’il n’y a aucun signe de danger avant de mettre bas. Mais si un carnassier la surprend, elle peut interrompre le vêlage et s’enfuir. Puis, une fois hors de danger, elle achèvera la mise bas. Même le veau semble posséder un sens inné du danger. Quelques minutes après sa naissance, il tient déjà sur ses pattes. Dans une semaine, il pourra galoper dans la plaine à 50 kilomètres à l’heure. Les gnous migrent en troupeaux immenses. L’eau étant  un besoin impératif, ils suivent le front de pluie.Les gnous possèdent le don de détecter la pluie, même à de grande distance. Nul ne sait précisément comment ils discernent qu’il pleut ailleurs dans le Serengeti. Flairent-ils l’humidité dans un air habituellement sec? Est-ce en voyant les nuages orageux  haut dans le ciel? Quoi qu’il en soit, pour survivre, le troupeau doit se mettre en marche.
à suivre un voyage périlleux.

 Clione sp.
L’ange de mer mesure 4 centimètres de longueur: c’est un tout petit mollusque transparent qui nage dans les eaux froides. Il fait partie du plancton et il se nourrit d’animaux encore plus petits que lui. Ses minuscules nageoires lui servent à se maintenir à la verticale.

 ( Lactoria cornuta).
Les poissons-coffres sont surnommés ainsi car leur corps est couvert de plaques soudées entre elles qui le rendent totalement rigide; seules les nageoires sont mobiles. Ce sont des poissons des récifs coralliens. Dans cette famille, voici l’espèce la plus amusante: le poisson-vache, qui tient son nom de ses petites cornes pointées vers l’avant.