• Partir lentement,
    se dire que nous ne sommes que poussière qui s'envole dans le vent,
    se sentir libre et se redonner du temps,
    partir,
    sans revenir sur le passé, sans s'acharné.
    Partir,
    oubliés les jours mauvais, se souvenir de qui on est, se lire dans le miroir,
    et se dire que l'on a encore du temps.
    Partir,
    oui mais, sans oublié de dire adieu ou au revoir...
    sans oublié que l'on est deux , sans se sentir attacher, ficeler.
    Partir,
    oui, mais aussi pouvoir revenir...un jour! Y-L
    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    votre commentaire
  • Je n'ai pas dormi.

    Encore une fois le sommeil me fuit
    La nuit sans bruit s'éloigne doucement
    Sans repos je veille et écoute le vent qui
    chantant dans les feuilles du grand arbre
    semble me murmurer une histoire d'autrefois.
    J'ai perdu mon coeur d'enfant et je n'ai pas compris
     Pas dormi pas dormi je me tourne et me retourne
    Cherchant une place confortable, je prie, je murmure
    Je fredonne je me raconte une ou deux histoires
    De celles qui autrefois m'endormait rapidement,en vain.
    L'aube est là et le vent murmure doucement, je l'écoute
    Je ferme mes yeux, je souris, il est 9 heures, mais, il me
    semble à moi que je n'ai pas dormi.
    La journée est devant moi, fini les vacances, bonjour l'automne
    le vent murmure encore et les feuilles chantonnent avec lui
    s'envolant sans bruit.
    Y-L
    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    votre commentaire
  • "Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées,
     Des montagnes, des bois, des nuages, des mers 
    Par delà le soleil, par delà les éthers 
    Par delà les confins des sphères étoilées,
     Mon esprit bien loin de ces miasmes morbides; 
    Va te purifier dans l'air supérieur, 
    Et bois, comme une pure et divine liqueur, 
    Le feu clair qui remplit les espaces limpides.
    Heureux celui dont les pensées, comme

     des alouettes, Vers les cieux le matin prennent un libre essor,
    Qui plane sur la vie, et comprend sans effort
    Le langage des fleurs et des choses muettes!"
    Charles Baudelaire.

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    votre commentaire
  • " J'ai longtemps habité sous de vastes portiques
    Que les soleils marins teignaient de mille feux
    Et que leurs grand piliers, droits et majestueux,
    Rendaient pareils, le soir, aux grottes basaltiques.
    Les houles, en roulant les images des cieux,
    Mêlaient d'une façon solennelle et mystique
    Les tout-puissants accords de leur riche musique
    Aux couleurs du couchant réflété par mes yeux.
    C'est là que j'ai vécu dans les voluptés calmes,
    Au milieu de l'azur, des vagues, des splendeurs.
    Charles Baudelaire.
    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    votre commentaire
  • Mon amour, mon cher amour,
    j'ai le coeur en bouillie ce soir,
    et je suis perdue de passion pour vous
    et douloureusement au possible ça a
    couvé tout le jour,
    et ça m'est tombé dessus comme une tornade
    dans les rues de Douarnenez
    ou je me suis mise à sangloter;
    heureusement que c'était clair de lune;
    mon amour, nous étions ensemble sur ce petit pont
    ou il y avait un tas de pêcheurs en pantalon rouge
    assis en brochette sur la balustrade;
    et tout à l'heure votre petit bras sous le mien,
    votre visage près de moi me manquaient
    si fort que je ne savais plus que devenir.
    ô mon amour,
    j'ai tant envie de votre tendresse ce soir;
    il me semble que je ne vous ai jamais assez dit
    comme je vous aimais,
    que je n'ai jamais été assez gentille avec vous,
    mon doux petit comme je voudrais vous tenir
    et vous couvrir de baisers-
    comme j'ai été heureuse avec vous,
    de tout partout il me revenait aujourd'hui
    des souvenirs à fendre le coeur.

    Lettre d'Amour.

    Simone de Beauvoir à Jean-Paul Sarthe, 1939.

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    votre commentaire
  • Lettre d'Amour...Je me suis exposé au danger de vous revoir,
    et votre vue a trop justifié mes craintes
    en rouvrant toutes les plaies de mon coeur:
    J'ai achevé de perdre auprès de vous
    le peu de raison qui me restait,
    et je sens que dans l'état ou vous m'avez réduit
    je ne suis bon à rien qu'à vous adorer.
    Mon mal est d'autant plus triste
    que je n'ai ni l'espérance ni la volonté d'en guérir,
    et qu'au risque de tout ce qui en peut arriver
    il faut vous aimer éternellement.
    Jean-Jacques Rousseau à Suzanne Serre...1739.

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    votre commentaire
  • Qui donc pleure en l'horreur avide et funéraire,
    Ce sanglot ténébreux que l'azur téméraire
    A portée jusqu'ici? Quoi, Sathan douloureux exhalant, dans un râle,
    Son désespoir tragique ou glisse l'âme pâle
    Du terrestre souci?
    Même s'il fut l'orgueil, l'ambition farouche,
    Fais, ô Dieu paternel, descendre de ta bouche
    Le souffle rédempteur;
    Que ton oeil lumineux sur le chaos se pose
    Afin que le banni, sous la métamorphose,
    Sente le Créateur.
    Que par flots éperdus tes rayons magnifiques,
    Tes effluves ardents, bienfaisants, séraphiques,
    Réchauffent le maudit,
    Père, il est la douleur, fils, il est la misère,
    Désir, il est l'effroi, la stupeur d'une sphère
    Ou son rêve bondit.
    Laisse, de l'inouï, ruisseler ta clémence
    Sur l'obscure prison ou toujours recommence
    L'âpre tic-tac jamais:
    Libère d'un regard l'écrou triste et sordide,
    Remplace le verrou par un essor splendide
    Vers tes divins sommets.
    Symbole. 
    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    1 commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique