• Poète autrichien.
    J'étais assis sur une pierre,
    une jambe posée sur l'autre,
    et le coude appuyé dessus,
    tenant dans le creux de la main
    mon menton et l'une de mes joues.


    Je m'appliquais à bien penser
    comment il faut vivre en ce monde,
    sans pouvoir donner nul moyen
    de trouver ces trois choses-ci,
    sans que l'une fût compromise.

    Les deux premières sont l'honneur et la fortune,
    qui bien souvent  s'entrenuisent.
    La troisième est la grâce divine,
    qui vaut bien plus que les deux autres.

    Bien les aurais tenues en un seul coffre.
    Mais, hélas, il ne se peut faire
    que fortune et terrestre honneur,
    et grâce divine par surcroît,

    entrent à la fois dans un seul coeur.
    Sentiers, chemins leur sont ôtés,
    Félonie est en embuscade
    et Violence tient la grande-route.
    Justice et Paix durement sont navrées,

    point n'auront les trois sûre escorte,
    que ces deux là premiers guérissent.
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