Aux trésors de Pomone, ajoutez ceux de Flore.
Que la rose,l’oeillet,le lis et le jasmin
Fassent de vos desserts un aimable jardin
Et que l’observateur de la belle nature
S’extasie en voyant des fleurs en confiture…
La gastronomie, Chant IV)
mis? pas mis????

Comme un oiseau blessé, abandonné,

je me suis posée;
près de l’arbre déraciné.
Croyant y être seule,
j’ai replié mes ailes.
Je poussais alors un cri plaintif,
quel ne fut mon étonnement d’ en
entendre un autre plus plaintif que le mien;
ce cri avait en lui quelque chose
de plus que le mien…
car il venait du plus profond de ton âme.
Qu’était une aile blessée?
Alors que tout ton corps à toi
souffrait et pourtant,oui pourtant…
tu cherchas d’abord à me rassurée,
tu ne te dévoila pas.
Dans l’ombre du vieil arbre,
tu voulais y restais et tu me
pria de ne pas approcher.
Alors nous fîmes un pactes.
Toi de ton côté,
moi de mon côté…et tout alla bien.
On a au fur et à mesure des
années pris une sage décision ce soir là.
Cela fait que nous sommes proche,
mais lointaines.
Pourtant nous aimons venir
vers ce vieil arbre,
qui cette année à encore perdue
une de ses branches
( la deuxièmes)
Sera t-il là l’année prochaine?
Je le souhaite et je prie pour que nous
nous revoyons chacune derrière le
corps blessé du vieil arbre abandonné.
y-l

Toutes les mères sont riches quand elles aiment leurs enfants…
Il n’en est pas de pauvres, il n’en est pas de laides,
il n’en est pas de vieilles… Leur amour est toujours la plus
belle des joies… Et quand elles semblent tristes, il suffit d’un
baiser qu’elles reçoivent ou qu’elles donnent pour  que toutes
leurs larmes deviennent des étoiles dans le fond de leurs yeux…

 Ils se battent comme des enfants,
intransigeants, pour une bille,
pour une quille…
bâton de fille, corde ou chanson, forts et fiers,
les voila groupés tels des poupées
animés par un désir propre à leurs âges.
Ce ne sont qu’enfantillages…
Le calme revient, ce n’était qu’un mauvais grain.
Les sourires refleurissent et c’est un pur délice.
Les éclats s’en vont et s’en viennent, mais demain;
qui s’en souviendra?
Pas l’enfant, avide de goûté à
d’autres joies, d’autres jeux, sûr de sa loi.
Ils ne sont que petits rois et petites reines,
tous enfants de la terre des hommes.
Y.L

 Les armes de Jésus c’est la foi catholique
enchâssée à prix d’or, la ronde basilique,
et c’est la paix publique et la sainte relique;
Les armes de Satan c’est tout ce qui complique
La très simple existence et c’est quand il implique
L’innocent dans le crime et dans le diabolique;
Les armes de Jésus c’est la règle biblique,
La salutation, la ferveur angélique,
L’annonciation de l’ère évangélique;
Les armes de Satan c’est sa ruse et sa clique
Et sa claque sournoise et méphistophélique,
Et sa noise en sourdine et machiavélique;
Les armes de Jésus c’est le léger caïque
De Pierre sur le lac, c’est l’archange archaïque
Fermant le paradis, c’est la foi judaïque
Et la première loi, c’est la race hébraïque
Et le tronc d’Israël, et c’est la mosaïque
Les dix commandement au peuple liturgique,
Et qu’il n’a point rayés de Rome apostolique.

 » Mes paroles ne font qu’un
Avec la grandeur de la montagne
Avec la grandeur du rocher
Avec la grandeur de l’arbre
Elles ne font qu’un avec mon corps
Elles ne font qu’un avec mon coeur.

 Parure de nuit face au matin, ô Rosée!
Tu ne dures point à la lumière crue.
Ne viens pas aujourd’hui, Spéculation,
Tuer ce qui est tellement élégant!
1939.